Deley
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 Prologue

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AuteurMessage
Mila
Admin
Mila


Messages : 32
Date d'inscription : 10/04/2016
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MessageSujet: Prologue   Prologue Icon_minitimeMar 12 Avr - 7:26


Prologue

Le tintement d'une clochette dans la nuit, le vent bruissant dans les feuilles, la pleine lune éclairant une vaste citadelle de bronze ornée d'or et d'argent. Le son délicat se fit entendre de nouveau, un croassement vint le troubler et des dents blanches se dévoilèrent dans le noir d'une des salles de cette haute prison aux multiples vastes sous-sols. Ce sourire fin aux dents blanches qui ne laissait paraître aucun âge, aucune signification. Il n'y avait aucun écran, seulement une salle totalement noire avec un trône qu'on ne pouvait distinguer et un corps assit dessus. Pas un mouvement, aucune respiration ne profanait ce silence. Pourtant la vie possédait encore ce corps.
Dans une autre salle, on entendait un son très léger. La pièce des archives, des faux archives, de vieux brouillons qui restaient là en attente d'être brûlés ou confirmés. Personne n'entendait ce son sauf ce premier individu à l'identité inconnu. Ce son léger c'était les doigts de ce second individu qui parcourait les dossiers, les faisait tomber légèrement les uns contre les autres dans ces innombrables tiroirs. Il feuilletait les dossiers les plus récents. Son inquiétude ne perçait pas son masque inexpressif. Il se trouvait dans un des premiers sous-sols, dans un costume grisâtre pour se fondre dans les longs couloirs illuminés mais aussi dans la pénombre de cette salle. Ses gestes étaient délicats et le moins bruyant possible. Son regard s'illumina légèrement, il sortit un dossier et passa sa main dessus. Au creux du gant; un cercle vide au large contour gris, solide. Il s'enroulait aisément autour de la main et du poignet afin de bien rester en place. Une faible lueur s'afficha et sembla envelopper le dossier. Lorsque cette lueur disparut, l'homme se retrouva avec la copie conforme en main. Il rangea l'original et regretta de ne pouvoir avoir accès aux réels dossiers. Mais ceci ferait bien l'affaire.
Dans l'autre salle, le sourire s'agrandit. Cette personne semblait avoir conscience de ce qu'il se passait. Comme si tout cela était tout à fait amusant, un petit rire s'échappa de sa gorge. Un éclat brisa la pénombre une fraction de seconde et disparut. Il se leva et disparut subitement. La pièce était vide. Pas la moindre trace de vie. Pas la moindre trace de lumière. Il ne régnait que les ténèbres...
L'homme se dirigeait vers une porte. Il toqua doucement et une vieille femme lui ouvrit. Loin d'être surprise de le voir, elle le fit entrer rapidement afin qu'on ne le repère pas. Il avait eu de la chance qu'aucun garde ne soit ici à ce moment-là. Ils se dirigeaient vers une table de bois et s'assirent sur des chaises du même bois clair. La vieille femme baissa l'intensité de la lumière, au cas où un garde aurait l'idée de remarquer la lumière qui filtrait au bas de la porte et de venir lui confier un ordresil. Il serait en effet très mal venu qu'elle soit remarquée avec cet individu.
Dans cette pièce faîte quasiment tout en bois, on distinguait d'innombrables plantes qui l'ornait. L'homme y attarda son regard un moment et la vieille dame n'osa pas briser le silence. Elle attendait patiemment qu'il daigne entamer la conversation, sans se montrer pressante. Il se retourna enfin vers elle et lui tendit le dossier. Comme il ne pipait mot, elle le prit et murmurait :
«Toujours aussi discret. À ce que je vois tu as épargné les gardes cette fois-ci.
-Il est vrai. Mais ça n'aurait tardé que j'échange ma place avec l'un d'eux. Je te demanderais simplement de lui donner cela. Si elle semble coopérative, donne-lui cette lettre.»
Elle récupérait la lettre en opinant légèrement. Elle ne quittait pas l'homme des yeux. Son regard ne reflétait aucune méfiance. Seulement de l'inquiétude et de la tristesse ainsi qu'une pointe d'encouragement. Sans rien ajouter, il se leva, rabattit son capuchon et s'enveloppa le bas du visage d'une écharpe avant de s'enfuir dans les dédales de couloirs. Elle resta assise en fixant la porte qui s'était refermée sur lui. Après un moment, elle se leva et alla s'installer dans le lit.
Pendant ce temps-là, la pièce sombre fut de nouveau habitée par la vie. Non pas une, ni deux mais bien trois vies. Trois personnes pleines de vie. La première retourna s'asseoir sur le trône, toujours invisible. Aucune voix ne s'éleva. Pas un mouvement des lèvres. Pourtant les deux nouveaux arrivants semblèrent répondre. Le premier était un homme d'une trentaine d'années qui murmura avec une note de peur dans la gorge :
«Je... je ne peux pas accepter... Ce serait du suicide si jamais elle retrouve son...
-Espèce de lâche. J'accepte votre mission avec honneur.»
La voix féminine qui s'élevait était pleine de sarcasme. Elle sembla recevoir un ordre silencieux et une lame apparut de sous sa manche. Elle se planta dans le cœur de l'homme à plusieurs reprises et le réduit presque en charpie pendant une demi-heure sans même être choquée. Un très léger sourire étirait ses lèvres tandis qu'elle semblait écouter. L'autre individu ne cachait pas son sourire, dévoilant ses dents blanches, bien visibles dans la pénombre. Le sang s'était répendu et coulait à flot dans la salle, suivant apparemment un chemin précis dans le sol. La femme s'arrêta enfin et s'inclina :
«Je vous remercie de m'accorder votre confiance et de me placer à ce grade. Je ferais de mon mieux pour honorer ce rôle.»
Il se levait et se rapprochait d'elle. Sa main se posait sur son épaule mais elle ne bronchait pas, pleine de confiance. Ils disparurent, laissant de nouveau cette salle ténébreuse sans la moindre lueur de vie. Seule la mort et l'obscurité l'habitaient.
~
W.B

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